La peinture est mon outil de mémorisation des évènements, des lieux, ou des personnes qui ont comptés dans ma vie. La peinture à l'huile permet d'ajouter une dimension mystique dans l'acte de peindre, et dans ce qui doit émaner de l'image.
Tout est « muse », la joie, la loose, le cliché absurde, le portrait du chat de ma mère, un selfie en culotte, Charles Bukowski sur la plage à 6 ans.
"Trash-Girly" c'est le style qui me définissait pour Bernard Marcadé, critique d'art et un de mes professeur aux Beaux arts de Cergy l'année de l'obtention de mon DNSEP.
Issue de mon bagage Franco-Péruvien, mon esthétique est profondément marquée par les couleurs vives et fluorescentes des tissus traditionnels du Pérou ainsi que par la culture chicha. Une culture populaire née dans la capitale, Lima, qui reflète la diversité des identités péruviennes et rejetée par l’élite : accessible à tous, revendiquant ses racines, avec un côté un peu kitsch et très pétillant. Mes influences sont des peintres comme Karen Kilimnik qui mélange le féérique, le médiatique, et la culture pop contemporaine, Peter doig pour la présence envoutante de sa peinture, Brian Calvin pour ses personnages nourris de surréalisme et de pop art , David Hockney pour sa palette acidulée et la beauté de son oeuvre aux allures de journal intime. Je documente mon quotidien en le photographiant, j’observe et j’étudie un groupe tout en faisant partie de celui ci, un peu à la manière des ethnologues, je collectionne des évènements de la vie qui peuvent parler à d’autres, une sorte de mélange entre l’intimité et le banal. Chaque peinture a pour origine une photographie.
Le travail figuratif de peinture à l’huile que je cherche à créer se veut comme une empreinte de l'époque actuelle, il enregistre le contexte culturel et social dans lequel les scènes peintes ont existées. Je ne cherche pas à produire une avancée artistique, mais tente d'approfondir un regard sur moi même.